Création théâtrale de Fabrice Macaux à partir de la nouvelle de Spôjmaï Zariâb
publiée aux éditions de l’Inventaire
Avec Homaïra Mawlanazada
Proposition musicale de Corentin Seznec
Costume conçu par Marylène Chérigny et réalisé par Carmen Mateos
— version 1- 2002 —
En adaptant pour la scène Ces murs qui nous écoutent, une nouvelle de Spôjmaï Zariâb, auteur afghane résidant en France, Fabrice Macaux poursuit sa réflexion sur l’écriture théâtrale et sa collaboration avec des auteurs.
Dans Ces murs qui nous écoutent, le lecteur est plongé dans l’univers oppressant de l’Afghanistan sous occupation soviétique. La délation, la peur, l’anéantissement de la culture et de l’identité d’un pays, font basculer les hommes dans une folie organisée. Au-delà de l’évocation de la tragique réalité afghane, la nouvelle de Spôjmaï Zariâb renvoie à l’humain face à toute tentative d’enfermement de la pensée.
Pour cette adaptation, Fabrice Macaux a demandé à une jeune Afghane qui réside à Paris, Homaïra Mawlanazada, d’incarner un personnage exilé, partagé entre l’Orient et l’Occident, et pour qui cette nouvelle devient un souvenir obsédant. Cette comédienne qui vivait à Kaboul au moment de l’occupation soviétique, porte magnifiquement ce texte qui résonne pour elle très particulièrement. L’adaptation de la nouvelle s’est nourrie des conversations et d’improvisations élaborées lors des premières répétitions, suite à une réflexion sur le texte lui-même et dans une élaboration très proche du work in progress.
La première étape de création du spectacle Ces murs qui nous écoutent a été présentée à la Maison de la Poésie à Paris puis à Strasbourg. Dans une élaboration très proche du work in progress.
Le travail sur la diction, le rythme et les parties chantées renforcent l’évocation de la peur et de la folie qui saisissent les hommes lorsque règne la terreur intellectuelle.
Résumé de la pièce
Maïna, jeune femme afghane, a quitté son pays et vit en France depuis dix ans. Mariée à un Français, elle semble bien intégrée à la vie occidentale. Elle organise une vente aux enchères dont les profits doivent être reversés au bénéfice de la reconstruction de l’Afghanistan. Parmi les objets à vendre, un uniforme d’institutrice, porté par une jeune femme du nom de Barine pendant la période de l’occupation soviétique. Maïna enfile le costume… elle se souvient…
Création à la Maison de la Poésie –Théâtre Molière le 9 avril 2002
Avec le soutien du Collège Néerlandais de la Cité internationale universitaire de Paris